SCIENCE ET POLITIQUES DE GESTION DE DEPOTOIRS SAUVAGES DE LA COMMUNE D’IBANDA, DRC: CE QUE NOUS AVONS TROUVE.

Rapporté par : Gabriel Balagizi

L’an 2018 et du 13 au 17 du mois de juillet, la ville de Bukavu dans la province du Sud-Kivu, Commune d’Ibanda de la République Démocratique du Congo, se tenait une activité de l’ASPDN branche du Congo. Cette activité qui réunissait cinq participants et donc la thématique était liée à la Problématique de gestion de dépotoirs sauvages de la commune d’Ibanda, avait pour cible : les enfants, les jeunes, les femmes, la communauté scientifique et technologique, les organisations non gouvernementales, les travailleurs, les fermiers, la population indigène etc.

Elle a réuni à son sein les chercheurs du Laboratoire de Physiologie Végétale et de Microbiologie Appliquée de l’Université Officielle de Bukavu. L’équipe était donc composée d’une Microbiologiste, Un Hydrobiologiste (Invertébré), Un Ecologiste, Un acteur de Santé publique et Politique (Député Provincial), et un mycologue. Le Laboratoire de physiologie végétale et de microbiologie appliquée était le sponsor majeur de ladite activité.

Dans la ville de Bukavu, la démographie ne cesse d’augmenter du jour au jour. La création des dépotoirs sauvages augmentent de manière vertigineuse. La population riveraine s’interroge de ce point de vue sur l’avenir de leur condition de vie et le défi d’évacuation reste un obstacle.  Malgré l’augmentation des associations sans buts lucratifs axés sur le ramassage de déchets ménagers moyennant une adhésion, les déchets biomédicaux, électroniques, présentent toujours des risques de contaminations dans la ville. Le secteur impliqué dans ce contexte semble défaillir car aucune mesure n’est prise en compte. Ce phénomène qui ne cesse d’accroitre, ont pour conséquence les maladies d’origines diverses signalées dans la région.

L’objectif général de cette activité était celui d’inventorier  les  dépotoirs sauvages dans la commune d’Ibanda et Explorer les déchets  pour les analyses biologiques.

L’activité sur la problématique de gestion des dépotoirs sauvages de la commune d’Ibanda avait pour objectifs spécifiques :

  • Echantillonner les déchets pour l’analyse microbiologique ;
  • inventaire des macros invertébrées des déchets ;
  • inventaire des végétaux ;
  • échantillonnages des eaux usées pour analyses microbiologiques.

Dans la région d’Ibanda, dix sites de dépotoirs sauvages ont été inventoriées  et  huit sites pour les déversoirs de eaux usées. En effet, Salmonella sp, E. Coli, Vibriosp, Enterobactersp, sont les bactéries pathogènes  les plus identifiées dans les déchets et eaux usées.  En ce qui concerne les bactéries, neuf ordres des macros invertébrés inventoriés et cinquante-trois espèces végétales rudérales inventoriés.  

Cette descente sur le terrain à Ibanda, nous a permis de nous rendre compte que la consommation des végétaux poussant sur les dépotoirs sauvages, la recherche de la nourriture et objet métallique par les personnes, la prolifération des maladies pathogènes constituent les  principaux défis de la mauvaise gestion des déchets.

Les challenges de cette activité de l’ASDPN dans le cadre de la problématique de gestion des dépotoirs sauvages de la commune d’Ibanda étaient de plusieurs orders:

  • L’accès des enfants dans les sites sans préventions ;
  • Les risques des contaminations chez les employés ;
  • La pollution dans l’environnement.

Dans le cadre de cette activité, les chercheurs découvrent des nouveaux problèmes dans le secteur de la santé, et de l’environnement. Le député provincial impliqué dans cette recherche obtient à cet effet des nouvelles données nécessaires pour l’élaboration d’une politique de gestion durable des déchets dans la ville de Bukavu.

A la fin de ces cinq jours d’intense activité, toutes les parties prenantes concernées par la problématique de gestion des dépotoirs sauvages de la commune de d’Ibanda de la RDC, ont formulés une série de recommandation politiques à l’endroit de la communauté nationale et internationale. Comme recommandations, nous avons :

  • Il est urgent d’élaborer une stratégie globale de protection des ressources environnementales et de promouvoir la conservation des matériaux grâce à une élimination et à une récupération sûres.
  • Une multitude d’instruments réglementaires et de réglementations relatives à la gestion des déchets doivent être entièrement mis en place, accompagnés d’un «texte de mise en œuvre» accompagnant l’instrument réglementaire.
  • Un mécanisme efficace de diffusion de l’information doit être mis en place pour s’assurer que les citoyens locaux sont correctement informés des dangers d’une mauvaise élimination des déchets.
  • Former les acteurs de l’assainissement sur les risques de contamination liés aux déchets ;
  • Faire des plaidoyers auprès des autorités locales pour la création d’un dépotoir publique et protégé ;
  • Rendre les résultats de cette recherche sur les journaux et appuyer les chercheurs en formation et matériel pour la continuité de cette étude.
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